Commune de Chassé

 

MAIRIE DE CHASSÉ 

Horaires d'ouverture

Jeudi 13H30 - 18H30

Tel 02-43-97-52-83

communedechasse@orange.fr

 

Permanence du Maire le mardi de 13h30 à 15h 

 

Informations sur la commune :

Superficie : 723 hectares

Population: 192 habitants en 2014

Origine du nom : latin chasseum = chasse vénérée

Habitants: les Chasséens (ennes)

L'ORIGINE DU NOM

L'origine est incertaine: une hypothèse est qu'il viendrait d'une châsse vénérée dans laquelle était conservée une image de la Vierge comme semble l'indiquer l'ancien nom « Notre­ Dame-de-Chassé » avant la Révolution.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La commune est limitée au nord par la Sarthe, rivière frontalière entre le Maine et la Normandie, enjambée par le triple pont du Gué Saint-Vast; à l'est, elle a pour voisin le chef-lieu de canton et au sud, Saint-Rigomer des Bois et Lignières ... la-Carelle, à l'ouest Montigny. Elle est également arrosée par de nombreux cours d'eau dont le Sarthon et celui du Moulin ... du-Bois.

Le bourg est traversé par la départementale 16 - Alençon ... Blèves - et forme une sorte de grande rue le long de cette voie que des habitations récentes, mais aussi plus anciennes, bordent de chaque côté, sur environ 500 mètres. Une autre partie de la population est répartie dans plusieurs hameaux et lieux-dits :«La Haize» - « Le Gouttier» - « Le Gué-Saint-Vast» -« Le Moulin du Bois » -« Les Boulais» - « La Croix Durand »-« La Goulinière» - « Brustel»-« Le Sarthon »-« La Maugonnière».

UN PEU D'HISTOIRE

L'emplacement du bourg actuel est « récent ». Il remonte - seulement ... à moins de 150 ans.

En effet, le bourg de Chassé offre la particularité de s'être trouvé « déplacé ». Auparavant, la « paroisse » (terme d'avant la révolution) se trouvait à 2 km au nord-ouest, au lieu-dit de « Brustel ». Le bourg était constitué d'une église entourée d'un cimetière, d'un presbytère et de deux maisons seigneuriales se, faisant face de part et d'autre du chemin allant vers Saint-Paul ... le-Vicomte. Les seigneurs de Brustel et des Landes étaient «à couteaux tirés » et le curé, entre les deux, n'était pas dans une position confortable !.. De ces maisons, il ne reste guère de parties anciennes : on sait seulement qu'au début du xvu siècle, Brustel était le fief des familles de Surmont puis de Poulain de Brustel et que le logis des Landes appartenait à la famille du Mellanger.

PATRIMOINE

L'église « d'avant »

Actuellement dans l'enceinte de la propriété de Brustel, l'ancienne église sert de grange. Son architecture « anormale » est signalée par des documents d'époque: le bâton de la croix n'ayant jamais été construit, ce sont les bras de la croix qui tenaient lieu de nef. Ces documents nous apprennent également que le clocher avait une flèche assez élevée, que le cimetière entourant l'église était clos de haies et de murs et que le presbytère, dont il ne reste que quelques ruines, était côté ouest du cimetière.

L'église avait 2 cloches « baptisées » Marie Madeleine et Marguerite lors de leur bénédiction le 26 mai 1 716. Leurs parrains et marraines étaient les seigneurs et dames- «en rivalité»-. L'entrée à l'église se faisait sous un « balet » (une galerie couverte par un toit en saillie), sorte d'auvent. Jusqu'au XVII siècle, les curés de cette paroisse ainsi que les seigneurs étaient inhumés dans l'église.

À la Révolution, les paroisses de Chassé et de Montigny furent réunies. Le curé de Chassé, François Allard de Valencourt refuse de prêter serment à la Constitution. Dans un état nominatif des ecclésiastiques, daté du 22 novembre 1 793, l'Administration Cantonale le note impitoyablement: « ex ... noble ayant 1 000 livres de rente, bête, imbécile » (sic)

Cette église servira encore au culte pendant une bonne partie du xrx siècle mais le presbytère sert de mairie. Et, ces bâtiments se dégradant au fil des années, il fallut envisager de nouvelles constructions.

La Nouvelle église

En 1873, Monsieur Lecomte, propriétaire du château de Montigny, fait don d'un terrain, situé au lieu ... dit « La Croix de Chassé », pour y construire la nouvelle église des paroisses, toujours réunies, de Chassé et Montigny. Il financera la majorité des travaux. Une partie du mobilier de la nouvelle église proviendrait des deux anciennes paroisses. On remarque, sur le maître-autel, un bas­ relief en pierre figurant la Crucifixion et un retable en terre cuite mettant en scène Adoration des Mages.

Le bourg aujourd'hui

C'est ainsi que le bourg se trouve à l'emplacement actuel. En 1876, à une centaine de mètres de l'église, sera adjoint un nouveau cimetière. Et c'est encore Monsieur Lecomte qui financera la construction du nouveau presbytère.

La mairie fut édifiée en 1891 et l'école dont le terrain avait été acheté en 1868, fut achevée en 1885, les travaux ayant duré plus de vingt ans, faute de crédits. Pendant cette longue période, la classe se fait dans une maison particulière.

VIE ÉCONOMIQUE ET CULTURELLE

L'Agriculture

Au xrX" siècle, l'agriculture compte 128 hectares en labour mais des prés et prairies de bonne qualité, en bordure de Sarthe. On cultive, en majeure partie, du froment, de l'orge et aussi du seigle et de l'avoine. On élève des bœufs et des chevaux.

L'élevage des chevaux est une tradition à Chassé.

Déjà, en 1865, le Grand éleveur Charles du Hays, de Saint-Germain-de-Clairefeuille, dans son ouvrage « Le Merlerault » note la commune de Chassé comme faisant partie du territoire de la Plaine d'Alençon, où l'élevage des chevaux est traditionnellement pratiqué Et, Monsieur Jacques Gendry, Contrôleur général honoraire des haras, écrit dans l'article des Cahiers du Saosnois paru en 1982, au chapitre « Le cheval dans le canton de La Fresnaye » - « Les connaisseurs devaient admirer Les Grands Parcs « trésors de verdure » avec le vieux manoir de Brustel où se succédèrent les familles Poullain et Godichon Les parcelles les plus appréciées étaient le parc de la Butte, « la perle de la plaine d'Alençon » avec les petites et grandes Gouriaux, la Peronnaye, le Beilles, les prés du Gué »

De nos jours, deux éleveurs perpétuent cette tradition De superbes percherons sont régulièrement présentés aux comices agricoles du canton et y reçoivent nombre de récompenses.

Un élevage avicole, de 5 000 canards, vient de se créer, « I'EARL Aux prés»- une partie sur la commune de Chassé, l'autre partie sur la commune voisine de La Fresnaye-. Dans une seconde étape, il est prévu un autre bâtiment pour le gavage de 500 canards destinés à la fabrication de foie gras

 

La population

Dans les années 1820, la commune compte 264 habitants.  Le mouvement démographique décennal de 1805 à 1812 indique 14 mariages - 68 naissances et 75 décès, Celui de 1815 à 1822 26 mariages - 55 naissances et 50 décès.

Aujourd'hui, grâce à de récentes constructions et à de jolies rénovations, une nouvelle population dont la moyenne d'âge est de 55 - 45 ans fait que la commune est en expansion et devrait voisiner les 200 personnes.

L’école a aussi fermé ses portes en 2004 suite aux regroupements pédagogiques. Elle sera réhabilitée en salle des fêtes « salle de l’amitié ». Elle est actuellement en cours de rénovation sur l’extérieur. Une première partie des travaux a été effectuée : accès handicapé, parking et clôture allant jusqu’à la cour du logement ; ensuite viendra le rafraichissement de la façade.

Malgré tout la population continue de croître ces dernières années. Une population assez jeune qui recherche une proximité de la ville et le calme de la campagne.

Chez Jeanine

Madame Chable tenait le café-épicerie-tabac­-cadeaux, mais aussi dépôt de pains - de gaz et même pompe à essence pour ravitailler les mobylettes. C'était le commerce unique tel qu'il en existait dans les bourgs, à la campagne. Il a fermé ses portes le 51 décembre 1985

 

Le P'tit Théâtre de Chassé

Créée, en 1998, cette talentueuse troupe de théâtre amateur enchante les soirées des habitants du canton en interprétant, à la salle des fêtes de Chassé, diverses pièces du répertoire de boulevard comme « Feu la mère de Madame» de Georges Feydeau ou encore « La Soupière» de Robert Lamoureux Actuellement onze personnes composent cette troupe, qui en plus de jouer la comédie, s'occupe de tout ce qui est matériel, mise en scène, décor, bruitage, entrées, buvette, confiserie chacun a sa place indispensable au bon fonctionnement de l'ensemble. La réputation du P'tit Théâtre de Chassé ne cesse de grandir et la troupe « s'exporte» maintenant dans les autres cantons du département

Les Aînés Ruraux et le Comité des Fêtes animent aussi la vie communale.

 

Personnalités

Dans le dictionnaire de Pesche, paru en 1820, il est écrit que «Lemaire actuel de Chassé, un certain Monsieur Labbé, simple cultivateur et n'ayant eu qu'une éducation fort négligée, est un de ces phénomènes littéraires qu'on remarque toujours avec intérêt Auteur d'un assez grand nombre de pièces en vers qui, quoiqu'incorrectes, ne sont pas dépourvues d'imagination » Pesche avait l'intention de lui consacrer un article dans son ouvrage « La Biographie » Mais la dite biographie s'est arrêtée à la lettre B !

 

Événement notable

En 1721 , dans l'église de Chassé, au cours d'un enterrement, « excès et violences » ont été commis envers le curé, par les confrères de la Charité de La Fresnaye.

Antoine de Barville, « escuyer Prêtre Curé de Chassé» est dans son église et attend depuis fort longtemps le corps de Simone Mernier, afin de l'inhumer « Seraient enfin arrivés les dits frères de la Charité de La Fresnaye avec le dit corps» Le curé de Chassé argue qu'il fait un temps épouvantable avec pluie, neige et vent, que la nuit est tombée, qu'il n'est pas d'usage d'inhumer les morts la nuit, surtout à la campagne et qu'il est impossible de tenir allumés les cierges et torches pour voir, lire et procéder aux cérémonies d'inhumation

Monsieur du Mellanger, échevin des Charitons de La Fresnaye, à la tête de sa confrérie, se met dans une violente colère et exige du curé une inhumation immédiate Il menace même le « sacriste avec des paroles de jurement» de lui donner des coups de bâton s'il n'allume pas les cierges. Le curé essaie de calmer les esprits, en vain Les Charitons se font de plus en plus menaçants Le curé entre dans sa sacristie où les Charitons l'enferment Le « sacriste» est obligé de « dégoncer » la porte de la sacristie pour libérer son curé Les Charitons font grand bruit dans l'église, mangent et boivent sans retenue et sans respect ni pour la défunte ni pour le lieu Lorsque le curé, transi de froid, veut sortir de l'église, vêtu de son surplis et de son camail « Le seigneur du Mellanger se serait jeté sur le suppliant, l'aurait saisi au corps, aurait déchiré son surplis et la manche de son habit, l'aurait pris à la gorge, arraché de force et de violence son camail, sa perruque et sa calotte de sur sa teste à la porte de l'église dans le cimetière en sorte qu'il les a perdus après quoi le dit suppliant se serait sauvé comme il aurait pu teste nue et comme il s'enfuyait le Seigneur du Mellanger aurait continué de le menacer en lui disant qu'il lui apprendrait son métier »

Mais que l'on se rassure, le lendemain matin le curé a procédé à l'inhumation, chanté l'office des morts et célébré la messe en présence des parents de la défunte, du seigneur du Mellanger et des frères de la Charité On ne sait toujours pas si le curé a retrouvé sa perruque!

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 08/03/2023