Commune de Lignières la Carelle

MAIRIE de LIGNIERES LA CARELLE

Horaires d'ouverture:

Lundi : de 15H à 18H

Jeudi : de 15H à 18H

Téléphone : 09-77-86-14-60

mairie.lignieres72@wanadoo.fr

Informations sur la commune

L'ORIGINE DU NOM

Du latin lignum qui signifie bois et de Carel ou Quarel nom du premier seigneur de Lignières.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Située à une altitude de 148 mètres, à 6 kilo­mètres à l'ouest de la Fresnaye sur Chédouet et à 6 kilomètres à l'est d'Alençon, la commune de Lignières la Carelle a la forme d'un parallè­logramme auquel se rattachent à l'ouest-nord ­ouest et au sud-ouest 2 petits appendices à peu près carrés. Sa plus grande largeur est de 4 kilo­mètres contre 2 à 5 kilomètres pour les autres sens Le territoire est arrosé et limité à l'est par le ruisseau des Vallées qui du sud au nord va pour se jeter dans le ruisseau le Sarthon et au sud par le ruisseau le Chandon qui coule du sud­est au nord-ouest pour aller rejoindre le ruisseau de Malêfre puis la Sarthe à l'Ouest du bourg du Chevain

UN PEU D'HISTOIRE

Lignières était le chef-lieu du doyenné du même nom et du grand archidiaconné du Saos­nois Le premier seigneur connu de Lignières est Anquetil Carel, descendant direct d'un Viking du nom de Karl en Scandinave, guerrier vassal de Rolon Duc de Normandie. Son fils, Richard Carel s'illustre en participant, aux côtés de Tan­crède de Hauteville, à la conquête, en 102 9, de Naples et de la Sicile. Il fondera la ville d'Aversa près de Naples Richard Carel était également seigneur de Villaines d'où les noms de Lignières La Carelle et de Villaines La Carelle.

Cette localité, située au bord de la forêt de Perseigne, était régulièrement envahie par les eaux découlant de ces hauteurs ce qui en faisait une contrée insalubre. En 1828, la commune est administrée par le Baron d'Ornant, descen­dant par alliance de la famille Chabot et pro­priétaire du château des Vallées (château aujour­d'hui disparu) Le Baron d'Ornant change com­plètement l'aspect de la commune en faisant réaliser des travaux importants pour l'écoule­ment des eaux et en faisant aussi ouvrir 800 mètres de chemin (travaux s'élevant à 30 000 francs de l'époque) En outre, il offre le terrain pour ouvrir un nouveau cimetière et le fait clore, à ses frais, ce qui permet de suppri­mer l'ancien cimetière, situé au milieu du bourg et source, là encore, d'insalubrité Il fait égale­ment construire, toujours sur ses deniers, le pres­bytère.

PATRIMOINE

L'église

Sous l'invocation de Saint Gervais et de Saint Protais, l'église date du X et XI siècle. Elle est construite en moellon de pierre et couverte en tuiles et ardoises Le porche roman est éclairé par deux petits vitraux La voûte, en bois, est en forme de berceau Le clocher a été déplacé en 1 972 Il se trouvait, auparavant, soit au milieu de la nef, soit au-dessus du chœur

De chaque côté de la nef, se trouve une niche sculptée

  • La première est ornée d'un pélican ren­versé, d'un mouton recroquevillé et d'un arbre en forme de croix Ces éléments symbolisent la Passion du Christ
  • La seconde est surmontée de deux feuilles et d'une croix

Le retable central, du xvii siècle apparte­nait à la chapelle du château des Vallées. Il aurait été caché à Lignières pendant la Révolution 

Le  tabernacle comporte trois niches abritant, respective­ment, les statues de la Vierge, de Saint-Gervais et de Saint-Protais. La Vierge est entourée d'une frise des fruits de la terre La palme du martyre est sculptée sous les pieds des deux saints. Des chérubins et des anges encadrent l'ensemble.

L'allée centrale est formée par les dalles funéraires des anciens doyens de Lignières comme l'attestent les chroniques paroissiales, dont l'une est ainsi libellée « Maitre Gilles Macé de Gastines, prêtre, curé dudit Lignières et ci­devant doyen dudit lieu, le plus zélé pasteur et vigilant sur ses ouailles, rempli de vertu et exempt de tous vices, âgé de 75 ans, a été inhumé dans le choeur de l'église dudit Lignières, par M Robert le Nud, prêtre, docteur en théo­logie, curé de Montsort et doyen dudit Lignières, le 15 avril 1702 »

Le manoir de La Juisselerie

Ce fief appartenait, au moyen âge, aux seigneurs de Bellême, les Talvas, comtes d'Alençon, seigneurs de Sées et de Dom­front. Au début du xvi siècle, la Juisselle­rie dépendait toujours des Talvas, plus exactement des seigneurs de Garenne à Roullée. Vers 1540, ces derniers cèdent la Juissellerie à la famille de Semallé, (commune près d'Alençon) qui sera for­cée de rendre la Juissellerie à la dernière héritière des Talvas, Jehanne de Garennes.

En 1564, la fille de Jehanne de Garennes, Françoise de Trousseauville et son époux Jean de la Fontaine, seigneur de Sainte Sabine au Maine, construisent le logis seigneurial de la Juis­sellerie. Il est en granit d'Alençon avec une toi­ture à 4 versants, en tuile plate.

Vers 1660, leur fils jean de la Fontaine, pre­mier gentilhomme ordinaire de Gaston de France, duc d'Orléans et d'Alençon, vend le domaine à Louis Berryer, maître des grosses forges de Halouze près de Domfront et agent des affaires de Colbert et de Mazarin

En 1671, Louis Berryer échange, avec Chris­tophe de Hally, la Ferrière et autres lieux contre la Juissellerie.

En 1679, la Juissellerie est adjugée par les héritiers de Hally à Pierre d'Eu, fils de Guillaume d'Eu, chevalier et seigneur de La Fresnaye.

En 1688, la Juissellerie est vendue à Fran­çois de Chabot et restera dans cette famille pen­dant trois générations. La famille Chabot de Bois­girard est une branche cadette de la grande famille Chabot, baron de Retz, issue des princes d'Aquitaine.

Pendant la Révolution, le vicomte de Cha­bot perd toute sa fortune dans le Maine et ses terres de Lignières sont confisquées et vendues comme bien national

La Juissellerie, d'une contenance de 57 hec­tares, est vendue aux enchères, le 6 août 1794, à François Jacques Juchereau de Mamers.

La ferme du Bois Gérard

La ferme, anciennement appelée, « de Bois­Girard » était le centre de l'un des fiefs de la paroisse de Lignières En 1260, le vicomte de Châtelleraut, baron de Saosnois, fait présent à Robert, seigneur de Roullée, de la seigneurie du Bois-Girard située à Lignières.

Jacques-Casimir, comte de Klasten, dont les parents appartenaient à la noblesse polonaise et portaient le titre de Comtes du Saint Empire Germanique, fut naturalisé par Louis XIV en 1672 Il épouse, le 19 novembre 1672, Mar­guerite Laudier, d'une famille normande de la généralité d'Alençon et se fixe dans le Soasnois. Il réside à cet endroit et fait baptiser plusieurs de ses enfants à l'église de Lignières

En 1690 et 1697, François de Chabot, sieur de Bois-Girard, est porté, dans plusieurs aveux, comme vassal de la terre seigneuriale de Roul­lée et Garenne-Bonnebos Pendant la Révolu­tion, la famille de Chabot réside à Bois-Girard

Le Château des Vallées

Le château a, aujourd'hui, disparu Vendu à un marchand de biens, celui-ci l'a revendu pierre par pierre ce qui explique que l'on peut trouver dans les maisons de la commune des pierres en provenance de cet ancien château Ainsi, en est-il du linteau qui orne une maison de la rue du Bois-Girard Les motifs sculptés représentent un blason, un cœur et un cheva­lier en armure et datent du moyen âge.

Le château des Trois-Sous

Il s'agit d'une grande maison bourgeoise bâtie au début du xx siècle, par une riche famille d'Alençon, les Burin

         Les fossiles

Les géologues décrivent le sol de Lignières comme terrain d'alluvion, offrant des blocs de quartz assez gros et des cailloux roulés. De nom­breux coquillages fossilisés ont été trouvés dans le sol de la commune. Certains ont été utilisés pour les constructions. On en retrouve ainsi dans les murs du manoir de la Juissellerie.

VIE ÉCONOMIQUE ET CULTURELLE

L'Agriculture

Au xIX siècle, l'agriculture est diversifiée

  • Culture des céréales, froment, orge, seigle, avoine et sarrasin
  • Culture du chanvre, des pommes de terre, de fruits.
  • Élevage de chevaux, ovins, bovins et porcs
  • Le cidre

Le marché d'Alençon étant le lieu principal pour vendre ces produits.

Aujourd'hui, demeurent quatre exploitations agricoles spécialisées dans la culture des céréales et l'élevage de bovins.

La population

Dans les années 1820, la commune compte 49 feux soit 251 habitants 11 9 individus mâles et 112 femmes et l'on constate plutôt une baisse de sa population. Le mouvement démographique decennal de 1803 à 1812 indique 22 mariages - 44 naissances et 72 décès, Celui de 1813 à 1822 31 mariages - 67 naissances et 54 décès.

À partir des années 1970 la proximité d'Alençon favorise la construction de pavillons. En 2007-2008 se crée un lotissement de 19 mai­sons ce qui augmente de manière significative la population et qui, surtout, contribue à son rajeunissement.

Il n'y a plus d'école à Lignières les enfants du primaire sont accueillis à l'école de la Fres­naye sur Chédouet La commune assure la prise en charge complète des enfants, tant au niveau garderie que transports, et ce, gratuitement

Aujourd'hui, le centre bourg est entièrement rénové grâce à l'installation du réseau d'assai­nissement, l'effacement du réseau électrique, la mise en valeur de l'église et l'aménagement réussi de la place de la mairie. L'ancienne mairie sert désormais de salle d'exposition pour les peintres locaux À noter que ces mêmes peintres ont personnalisé la décoration de la salle polyvalente par des fresques représentant des lieux de la commune.

ÉVÉNEMENTS NOTABLES

En 1774, le doyen, François-Michel Fleury, n'est plus en « odeur de sainteté». Les habitants de Lignières portent de nombreuses plaintes auprès de l'évêque contre le curé et doyen de Lignières, l'abbé Fleury. En effet, cet ancien élève du collège des Jésuites d'Alençon, fait servir et répondre sa messe par la sœur de son curé Loin de faire amende honorable, l'abbé Fleury publie, dans le Journal Ecclésiastique, un mémoire ico­noclaste intitulé « Une femme, au défaut d'homme, peut-elle répondre la messe?» Aussitôt, l'évêque du Mans, de Grimaldi, l'interdit de fonctions de doyen rural car le mémoire de l'abbé crée polé­mique et fait l'objet de plusieurs réponses publiées.

Ce n'était pas la première fois que l'église de Lignières faisait parler d'elle. Dans les années 1709-1710, La dame de Klasten de la Giraudière avait l'habitude de se montrer particulièrement arrogante vis-à-vis de son curé au point de l'apos­tropher pendant son sermon Un dimanche, au passage de la procession, le curé voulut faire s'agenouiller le domestique de la dame, suivant le rite en usage. La dame de Klasten prit fait et cause pour son valet, resté assis sur son banc, prenant les paroissiens à témoin Le dimanche suivant, la sœur du curé ainsi humilié, insulta la dame de klasten et lui cracha au visage. Enfin, le sieur de Klasten intervint à son tour en mena­çant le curé de son épée. S'ensuivit l'interven­tion de la police des juridictions royales, baillage de Mamers, qui rapportent leur intervention pour troubles à l'église de Lignières la Carelle, dans la rubrique « Procédures criminelles », au motif de « Injures, par le curé, à la femme du sieur de Klasten et trouble du service divin par un servi­teur de la dame Klasten »

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/02/2024