Montigny
Mairie de Montigny
Vous pouvez joindre la mairie de Chassé pendant ses heures de permanence le jeudi de 13h30 à 18h30 en composant le 02-43-97-52-83.
Par mail : mairie.montigny72@nordnet.fr
L'ORIGINE DU NOM
Montigny, Montigneium, montiniacum, Mons ignitus, mont enflammé, mont brûlé, signaux par les feux depuis le sommet des collines C'est un nom très commun en France.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
La commune de Montigny est située à 4 km à l'Ouest de La Fresnaye sur Chédouet, à 1 7 km de Mamers, chef-lieu d'arrondissement et à 51 km au Nord du Mans Elle est aussi située à 9 km d'Alençon Elle est bordée, sur les deux tiers de son périmètre, par la rivière La Sarthe, limite entre les régions Pays de Loire et Basse Normandie.
Elle est bordée au Nord et au Nord-Ouest par la commune de Semallé (orne), à l'Est par Chassé, au Sud par Lignières la Carelle, à l'ouest par cette dernière et par Chenay Elle est traversée au Sud par la D 1 6
L'altitude de la commune culmine à 156 m près du château pour décliner à 155 m à la partie aval de la Sarthe.
La Forêt
Un petit bois, de taillis et feuillus, est situé dans la partie Nord-Est du territoire communal
Il est dit que le dernier loup existant dans la forêt de Perseigne aurait été abattu le 19 mars 1888 par un habitant de la Fresnaye. Cette bête de 50 kg a été naturalisée et se trouve à l'intérieur du château de Montigny
L'habitat
Il s'agit d'une très petite commune sans bourg Le centre est constitué par le château et son haras dans lequel la minuscule mairie trouve place L'habitat est formé des bâtiments des exploitations agricoles actuelles ou anciennes et de quelques habitations en bordure de route. Les principaux lieudits la Gassinière, la Blosserie, les Riaux, la Peignellerie, la Haize, la Rousselière, la Tournardière, Le Plessis
L'Eau
La rivière La Sarthe arrose et circonscrit la commune au Nord et au Nord-Ouest sur 5,5 km en une sorte de presqu'île.
Le ruisseau Le Sarthon venant de La Fresnaye et de Lignières la limite à l'Ouest et la sépare de la commune de Chenay
UN PEU D'HISTOIRE
La seigneurie de paroisse, annexée au château de la Gasselinière, appartenait, lors de la révolution, et depuis fort longtemps, à la famille Boullemer de Bresteau En 1666, elle était possédée par celle de la Tousche, ainsi qu'il résulte de deux aveux rendus ladite année par Marie de Beauvais, veuve d'Odet de la Tousche, écuyer, et par Claude de la Tousche, chevalier, leur fils, la Gasselinière relevait de la paroisse de Brustel, située dans la paroisse de Chassé
La paroisse comprenait aussi le fief de la Haze ou la Haize, relevant de la terre seigneuriale de Roullée, possédée de 1684 à 1697, par Alex.Jean Sevin
La paroisse de Montigny était comprise dans la circonscription de la baronnie de Saosnois, et dans la juridiction de son baillage.
Des documents anciens nous rappellent la place du cheval à Montigny Monsieur Lalouet qui exploitait la ferme de la Blosserie, était une des familles équestres les plus anciennes de la plaine d'Alençon Il fit naître les étalons Hertz, Képi et Ottoman ainsi que les belles poulinières Ida, Ordelia, la Pledge, la Chactas, la fille d'Utercht et plusieurs autres reproductrices de mérite Non loin de là, Monsieur Ménager possède une belle et noble jumenterie, depuis longtemps conservée dans sa famille, il en tire d'excellents étalons.
Voici les noms des meilleurs herbages de cette commune « Le Parc des Gazinières », « le Type de la Plaine » et « le Parc de la Butte» Les
prés de « la Blosserie » exquis pour les poulinières et pour former des pouliches, les parcs sur « le Sarthon» et le grand parc de « Lougueuil » pour des poulinières, le cheval de chasse et le petit carrossier
La Population
Au début du xpx° siècle, la commune de Montigny recensait 27 feux (58 individus mâles et 76 femmes soit 154 habitants) La population a diminué à partir de l'année 1804
PATRIMOINE
Le Château
Il semble que les plus anciens propriétaires connus du domaine de Montigny soient la famille de Montigneis (environ 1214 à 1490) La famille de Boullemer arrive en 1 686
Le château dans sa forme actuelle, fut construit dans la première moitié du xvn siècle, par Jean Baptiste de Boullemer Vendu en 1800 par René Nicolas de Boullemer, le château est acquis en 1806 par Hyppolyte Le Comte. Cette famille en est encore propriétaire aujourd'hui
Le château comporte un pavillon central et deux ailes identiques donnant un ensemble aux lignes sobres. La façade Nord du pavillon central est ornée d'un fronton portant les armes de la famille de Boullemer et celle de l'épouse du constructeur, Renée Peuvret de Beaulieu
La façade Sud du pavillon central est entièrement en granit de Hertré dit grès d'Alençon
La toiture en ardoise, récemment refaite, est parfaitement réussie On peut cependant regretter que des lucarnes aient été supprimées sur l'aile ouest de la façade Nord ce qui provoque une dissymétrie architecturale et alourdit cette partie de la construction
La masse du château est équilibrée au Nord par deux pavillons importants sensiblement cubiques, couverts d'ardoises comme le château
À Ouest de cet espace, se trouvent un pigeonnier et un ensemble de bâtiments avec un curieux assemblage de toitures Ils renfermaient l'ancienne église et sans doute le presbytère.
Au sujet de cette église, il est dit qu'elle était à ouvertures semi ogives, ou gothique primordial, fort pauvrement ornée dans son intérieur, avec un clocher en flèche très raccourcie. Actuellement elle sert de bûcher On peut encore voir, à l'intérieur, un reste de voûte en petites lattes de bois. L'une des poutres est sculptée d'un motif floral
Le cimetière est un peu détaché de l'église.
Subsiste un monument funéraire de bon goût, en granit micacé de Hertré, élevé à la mémoire de Monsieur Lecomte, propriétaire du château
Le Haras
Il a été construit par Ernest Lecomte, passionné de chevaux Il construisit ce haras en forme de fer à cheval, à la fin du xrx" siècle, pour abriter une écurie consacrée aux trotteurs. Cette écurie connaîtra son apogée au début des années 1890. La jument « Qui-Vive» gagne le Grand Prix de Vincennes en 1891 Actuellement le haras est exploité par Monsieur Daniel Boittin Il est consacré à l'élevage et à la monte. Il produit des chevaux de sport et de trait. Ceux-ci sont loués lors des chasses à courre et pour l'attelage lors de cérémonies. Une partie des bâtiments abrite la petite mairie.
Le Château d'eau et son forage, moteur
Cet ensemble, qui date de la construction du haras, constitue une ingénieuse curiosité Il est composé d'un petit bâtiment, situé à une centaine de mètres au nord du haras, qui abrite un forage de 100 mètres de profondeur. L'extraction de l'eau était assurée par une pompe alternative actionnée par un moteur à gazogène. On peut toujours voir le foyer de fabrication du gaz et le moteur mono cylindre actionnant la pompe. Accessoirement, le moteur fabriquait de l'énergie électrique stockée dans des batteries d'accumulateurs entreposées dans un petit local contigu LE'éclairage électrique a ainsi existé au chàteau et dans les écuries bien avant que le réseau public ne desserve la commune. Leau arrivait ainsi au pied du château d'eau, lequel, construit en pierre et brique, est sur-monté d'un clocheton en ardoise. À proximité du château d'eau, un mécanisme en sous-sol était actionné par une manège, mu par un cheval et propulsait l'eau dans le réservoir Visite possible lors des journées du patrimoine ou en téléphonant au propriétaire.
ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Elle est essentiellement rurale consacrée à l'élevage de bovins et de chevaux Trois exploitations agricoles s'emploient à perpétrer l'élevage de la race percheronne qui était menacée de disparition Leur objectif est de vendre leurs animaux aux particuliers pour attelages, débardages mais aussi de les exporter.
Ces producteurs participent régulièrement aux concours d'élevage cantonaux, départementaux et nationaux où ils se font régulièrement remarquer. Le cheval percheron est un cheval de trait, puissant, au caractère généreux et à la morphologie harmonieuse.
Date de dernière mise à jour : 05/02/2024