Saint Rigomer des Bois

Mairie de  Saint Rigomer des Bois

Horaires d'ouverture:

Mardi de 15h à 18h.

Vendredi de 15h à 18h

mairie.saint.rigomer@orange.fr

 

Permanence des élus :

Tous les vendredis de 17h00 à 18h00

Téléphone : 02.33.26.94.55

 

 

L'ORIGINE DU NOM

Du Saint ermite du même nom

 

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Située à 217 mètres d'altitude, à l'entrée occidentale de la forêt de Perseigne qui couvre la moitié de son territoire, la commune a la forme d'une ellipse peu allongée. Son territoire est traversé par le ruisseau de Sore et la petite rivière du Rosay, venant tous deux de la forêt À remarquer, au nord, une butte particulièrement élevée « Le Tertre ». Saint-Rigomer est traversée par la départementale 311 Alençon - Mamers qui sépare le bourg des villages « Le Buisson » et « La Rue aux Chèvres »

 

UN PEU D'HISTOIRE

Il semble qu'un demi-siècle avant Jésus­-Christ, une fraction des légions de César se réfugie dans la forêt de Perseigne et s'y établit. Ils édifient un temple à Vénus dans le but d'obtenir de la déesse le développement de leur population

Au vi siècle, un jeune bourgeois né dans le Saosnois, rompu à « la science de l'oraison» se fait ermite et construit à l'emplacement de l'ancien temple, sa cellule et son oratoire. Il s'agit de Saint Rigomer qui évangélise le nord du Saosnois et aussi les régions de Colombier dans le département de l'Orne Il aurait, autour de son ermitage, attiré toute une population qui entreprend de défricher les terrains afin de s'installer

Au x siècle, les moines de l'Abbaye de Perseigne, site voisin de Neufchâtel en Saosnois, poursuivront le défrichage des terres.

Inscrit au titre des monuments historiques en 1964, racheté en 1994, le château et ses dépendances ont fait l'objet d'une vaste cam­pagne de restauration, grâce à Guillaume et Yolaine Gasztowtt, les actuels propriétaires.

 

Histoire ou légende

Rigomer avait la réputation de guérir les malades. Une légende raconte qu'une noble' dame de la région, nommée Truda, très malade, fait appel aux soins de Rigomer et ce dernier la guérit. La noble dame a une fille, Ténestine, fian­cée à un jeune homme appelé Sévère. Ténes­tine, subjuguée par Rigomer et voulant profiter de son enseignement abandonne son fiancé et s'installe à proximité de l'oratoire du saint Homme. Le fiancé, furieux d'être évincé, répand des bruits mettant en cause« l'innocence» de Ténestine et comme à l'époque, on ne plaisante pas avec l'honneur des filles, il porte plainte, pour ce motif, au tribunal du roi

Le roi Childebert, fort courroucé, fait ame­ner Rigomer et Tenestine afin qu'ils répondent des accusations proférées à leur encontre. Ceux­ci protestent de leur innocence, mais le roi, pas vraiment convaincu par leurs arguments, fait appel au jugement de Dieu « Voici chacun un cierge Allumez-les sans Jeu, par le signe de la croix S'ils s'allument, alors,je reconnaîtrais votre piété sincère ». Rigomer et Ténestine se mettent aussitôt en prière et, là - miracle - les deux flam­beaux s'allument, inondant les lieux d'un vaste halo de lumière. Convaincu par ce miracle, le roi Childebert prend Rigomer et Ténestine sous sa protection et les faits reconduire « en grands honneurs »

Le miracle de ces deux saints est représenté dans un vitrail de la chapelle de l'église de Vau­hallan (Essonne) Ce vitrail du xrx" siècle montre le roi Childebert assis, la foule venue assistée au jugement, et les deux saints tenant le cierge miraculeux

La famille de Courtilloles

En 1698, Jacques Chausson, seigneur des Orgeries, reçoit ses lettres de noblesses, près le parlement de Rouen Descendant de Guillaume Le Prieur, dit Chausson, qui, par son mariage avec Catherine, fille de Guillaume Laisnay, vavas­

seur des Orgeries, devient propriétaire de terres à Saint-Germain de Clairefeuille, bailliage d'Exmes, vers le milieu du xvi siècle. Jacques Chausson est écuyer et piqueur de la vénerie du roi

Son fils aîné, Pierre Chausson, capitaine des gardes du corps français et suisses de la Duchesse du Berry, achète en 1 718, la terre de Courtilloles.

Son fils ainé, Alexandre-François-Louis Chausson des Orgeries, Chevalier, Seigneur de Courtilloles, fut premier président au siège pré­sidial d'Alençon et aussi maire d'Alençon de 1774 à 1778 Par lettres patentes d'avril 1766, il est autorisé à changer son nom de Chausson contre celui de Courtilloles. En 1 789, il est convo­qué à l'assemblée de la noblesse du Maine.

Ses descendants ont régulièrement été

maires de la commune

  • Emmanuel de Courtilloles de 1831 à 1855
  • Ernest de Courtilloles de 18735 à 1889
  • François de Courtilloles de 1 904 à 1956
  • René de Courtilloles de 1 968 à 1 983

PATRIMOINE

                    Le château de Courtilloles

Le Château de Courtilloles a été édifié sur les ruines d'un ancien château « haut justicier » En effet, la seigneurie de paroisse était annexée au château de Courtilloles auquel était adjoint un fief ayant haute, moyenne et basse justice, relevant de la baronnie du Saosnois. Il fut pos­sédé, dès 1400, par Messire Gilles Le Groux, puis successivement  par  Guillaume  Le  Prieurla  famille de Tucé, la famille de Bertrand de Kara­dreux, la famille du Hardas avant d'être adjugée par décret à Monsieur des Orgeries en 171 7. Son fils, président au Présidial d'Alençon, fait construire le nouvel édifice sous la direction de l'architecte manceau Cochard

Inscrit au titre des monuments historiques en 1964, racheté en 1994, le château et ses dépendances ont fait l'objet d'une vaste cam­pagne de restauration, grâce à Guillaume et Yolaine Gasztowtt, les actuels propriétaires.

 

L'église et son clocher à portique

Dédiée à Saint Rigomer, elle est édifiée sur l'emplacement de l'ancien oratoire de l'ermite. C'est une église romane, voûtée en berceau, sa restauration date de 1 995 Deux statues en terre cuite du xvii siècle, représentant sainte Mar­guerite et Saint Eustache ainsi qu'une pietà en plâtre du xrx" siècle ont été inscrites à l'inven­taire des monuments historiques le 1 0 janvier 1991 Une très belle fresque du xi siècle, pla­cée derrière le maître-autel, représente la nati­vité

À noter que la cloche a toujours été sépa­rée de l'église. Bombardée lors de la dernière guerre, elle a été refondue et baptisée en 1 960 des noms de ses parrain et marraine Marie­Laure et Pierre.

 

Le Lavoir

Construit au xrx° siècle, en bois, il est situé sur l'arrière de l'église. Alimenté par une source, il évacue son trop-plein dans le Rosay-Nord Il a été restauré dans les années 1 980

 

La Charmille

La salle des Fêtes est située dans un cadre particulièrement bucolique. Le charme de son esthétique allié à la fonctionnalité de ses équi­pements en fait un lieu très apprécié par les Rigomérois et les habitants des communes voi­sines

 

Le Rond de Diane

À partir du 20 août 1944, les Américains aménagent, sur la route forestière, au lieu-dit « Le rond de Diane », un site de stockage pour les véhicules de leur armée. 7 réservoirs d'es­sence pour une capacité de 8 500 m3 ainsi qu'un réservoir d'eau ont été montés. Les réservoirs étaient protégés par un monticule de terre de 30 mètres de diamètre. Certains de ces monti­cules sont encore visibles. Les réservoirs étaient alimentés, depuis Cherbourg, par un système de pipe-line avec tout au long du parcours sta­tions de pompage et de refoulement Ce com­plexe a fonctionné jusqu'en juin 1945.

À noter que Saint-Rigomer des Bois a été libéré par l'armée du général Leclerc le 12 août 1944, comme en témoigne la plaque commé­morative apposée au monument aux morts.

 

PERSONNALITÉS DE LA VIE CULTURELLE

Gaston Floquet

Personnage aux multiples facettes, Gaston Floquet a choisi de vivre dans sa maison de Saint-Rigomer, à partir de 1975. Né à Bar le Duc, en 1917, Gaston Floquet« monte» à Paris, sitôt son baccalauréat, pour faire du Théâtre.

Comédien Il a été un roi Ubu remar­qué par la presse nationale qui souligna toute l'intelligence de son interprétation

Traducteur Il a rendu accessible, au public francophone, des œuvres de Klee, Remarque, Jaspers, Michalowsky

Écrivain Il a laissé de nombreux textes, poèmes, pièces, récits, non encore édités.

       Plasticien Il a intégré diverses influences artistiques de son époque. Son matériau est parfois fait d'objets divers (depuis des ferrailles de la guerre de 1914­

1918 jusqu'aux publicités actuelles) Il a créé des compressions et des assemblages de fer, d'os, de plastique

Peintre Il a réalisé gouaches, huiles, acry­liques, des encres, des collages

Son œuvre, riche de huit mille créations environ, fait l'objet de nombreuses expositions en France et à l'étranger, et de critiques très élo­gieuses dans les milieux de l'art

Les œuvres de Gaston Floquet sont pré­sentes dans plusieurs musées le musée Ana­créon à Granville, le musée de Tessé au Mans, le musée des Beaux-Arts et de la dentelle à Alençon

 

L'Association des Amis de Gaston Flo­quet,

Créée en 1993, cette association gère les œuvres restées à Saint Rigomer. Elle accueille des artistes de tous hori­zons, et des classes d'enfants ravis de découvrir l'univers de Gaston, si proche du leur! Elle organise, dans la maison de l'ar­tiste léguée par l'artiste à la commune, des expositions ouvertes tous les dimanches après-midi en été.

 

Michel Roussel

Avec l'aide de son épouse Anne-Marie, Michel Roussel propose, aux visiteurs, un retour dans le passé À l'aide de maquettes et de décors réalisés par eux, ils font revivre le monde rural tel que nos aînés l'ont connu, au milieu du siècle précédent Michel Roussel s'emploie à redon­ner vie, avec beaucoup de poésie, à tous les acteurs de nos campagnes du charron au sabo­tier, en passant par l'ébéniste et le cordonnier, le bûcheron et le forgeron, sans oublier le pay­san avec ses chevaux et son matériel tradition­nel

Il est aussi l'auteur d'un recueil de cartes postales « 1 900-1 930 à Alençon et la vie rurale » paru en 1983

Une invitation à la nostalgie et à la décou­verte est offerte à tous, dans sa propriété de « La Coletterie », tous les dimanches après-midi du mois d'août

 

HABITANTS ET VIE COMMUNALE

On a pu compter jusqu'à quatre écoles, une au Buisson, deux écoles publiques au Bourg (Garçons et Filles), et une école privée La dernière de ces écoles, située à la Mairie, a fermé ses portes en 1 980

 

ÉCONOMIE

Longtemps liée aux métiers de la forêt (cherons, charbonniers, sabotiers, charpentiers, charrons, employés des scieries, et à l'agriculture, la commune a compté jusqu'à 852 habitants en 1850 Le déclin de la population suit la disparition progressive de ces métiers, surtout à partir de la seconde moitié du xx° siècle.

Date de dernière mise à jour : 19/11/2024